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Le musée de Verviers

Les Musées de Verviers possèdent et présentent des collections d’une qualité et d’une richesse unanimement reconnues, mais étonnamment diversifiées. Comment se constitua ce magnifique fonds ? Le musée fut fondé en 1884 par Jean-Simon Renier, peintre, historien et collectionneur ; il était spécialiste de l’histoire de la gravure liégeoise et nous laissa un remarquable ensemble d’œuvres gravées des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles, représentatives de cette école célèbre, collection actuellement complétée par des productions modernes et contemporaines. On y sent une ligne de plus en plus libre, grâce aux innovations techniques qui se créent au fil du temps (burin, eau-forte, pointe-sèche…)

Mais les centres d’intérêt de Renier étaient multiples, et il légua aussi des peintures, des céramiques et des sculptures, base de la première présentation du musée à sa création.

Verviers était, à la fin du XIXème siècle, une ville lainière à l’apogée de sa puissance industrielle et de sa richesse, et certains industriels amateurs d’art rassemblèrent des collections à l’aune de leur fortune, parfois avec les précieux conseils de Renier. Grâce à ces amitiés, peu de temps après la mort de ce dernier, l’institution s’enrichit de legs extraordinaires par leur importance et leur qualité : ceux de Joseph Deru (peintures belges du XIXème siècle), de Pierre Hauzeur (peintures anciennes), et de son épouse Blanche Hauzeur de Simony (céramiques). Ces dons complétaient ceux de Renier, et restent la base de notre accrochage actuel. Ils permettent d’une part de présenter un véritable panorama de la peinture européenne du XIVème au XXème siècle, et constituent d’autre part une des plus remarquables et complètes collections de céramique en Belgique. Porcelaines chinoises, productions allemandes ou autrichiennes, services bruxellois, faïences de Delft bleu ou polychrome, grès de Raeren, pièces d’Andenne ou de Strasbourg…de nombreux visiteurs se déplacent pour cet ensemble célèbre et très complet.

L’art moderne n’est nullement oublié puisque des salles sont consacrées à l’Ecole intimiste verviétoise, une section de céramique moderne est aussi présentée de façon permanente.

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